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Fondé au début du IIIe millénaire par deux anciens Jaga Jazzist, Shining (à ne pas confondre avec le groupe de black metal suédois avec qui ils partagent le même patronyme) fait un peu office de vilain petit canard du free-jazz. Après avoir pondu deux premiers albums free, ils s'orientent vers une musique mélangeant leurs différentes influences. En effet, dans In The Kingdom Of Kitch... et Grindstone, tous deux sortis sur le mythique label Rune Grammofon (Motorpsycho, MoHa!, Supersilent...)on peut entendre beaucoup de King Crimson (période In The Court Of The Crimson King), pas mal de rock inspiré par leurs compatriotes Motorpsycho, ou du free à la John Coltrane, le tout bondissant d'un style à l'autre avec la même habileté qu'un Mr. Bungle.
Nouveau virage avec leur nouvel album Blackjazz, sorti cette année. Plus orienté métal (on sens là l'influence des très très bons Enslaved, avec qui ils ont tourné et joué), sans renier pour autant leur si bel héritage :
Russian Circles, on a d'abord surtout écouté parce qu'il y avait Brian Cook de feu BOTCH dedans, et on les a du coup bien vite mis de côté parce que par rapport à BOTCH ça valait pas grand chose. Du coup les albums du groupe n'ont probablement pas reçu toute l'attention nécessaire. Mais on a fini par les voir en vrai il y a 2 ans lors de la tournée avec These arms are snakes qui comptait aussi Brian Cook en son sein et qui a par ailleurs su s'arrêter juste à temps après un dernier album (Tail swallower and dove) mi-figue mi-raisin. On avait surtout fait ce concert pour These arms are snakes, parce que Station le deuxième album de Russian Circles est d'une mièvrerie qui m'a ôté toute envie de le réécouter depuis, et pour autant, il a bien fallu se rendre à l'évidence : Mr Cook ne joue pas dans des groupes de merde, surtout sur scène, et il envoie du steak de cheval (note de gz : le Bureau du Bon Goût Interne décline toute responsabilité vis à vis de cette expression).
Alors on est d'autant plus impatients de les revoir que leur nouvel album, Geneva, revient à leurs premières amours avec ce mélange de post rock ambiancé et de riffs bien tendus et dissonants/écrasants, le tout avec une batterie super groovy. Y a des moments comme par exemple "Geneva" et "Malko" où ils frôlent le très très bon.
Kiruna feront leur premier concert à la maison avec leur nouveau guitariste, qui selon leur propres dires leur a apporté un peu plus de lourdeur. On espère qu'on aura droit à des nouveaux morceaux et que ça va bien envoyer du pâté (note de gz : mon dieu). Sauf imprévu ou défaite de ManU le même soir face au Milan AC, on devrait être servis.
Gunfire in a juke joint - Avec un nom comme ça on aurait presque pu s'attendre à de la country cradingue aromatisée au bourbon, mais il n'en est rien. Gunfire est un groupe de post rock pour qui la seule raison valable de vous tremper dans le goudron et les plumes serait de vous emporter avec eux dans leurs longues ascensions vers des infinis cosmiques intersidéraux, tels des Icare des temps modernes.
Genre un événement aussi important que la Résurrection du Christ, la révolution d'octobre ou la Création du Monde.
Max Tundra c'est un peu comme le Messie ou le fruit d’une union biblique entre Frank Zappa, Prince et Aphex Twin... ou un truc du genre. Le miracle génétique incarné. Max Tundra c'est un peu comme mon idole... mais c'est surtout un demi-dieu (et je pèse mes mots). Demi par la taille s'il en est, Max Tundra est une sorte de créature syncrétique capable du meilleur comme du sublime. Dès son premier maxi (paru chez Warp), on sent que le petit est nettement plus doué que la moyenne de ses homologues, qu'il a l'étoffe d'un héros, jonglant habilement entre Venetian Snares et Claude Debussy. Mais c'est à partir de son second Lp (Mastered by Guy at The Exchange) qu'il franchit le cap, en envoyant balader les conventions d'une électronica certes subtile, mais un petit peu désuète dans son côté nerd/glitch/breaks à gogo, pour s'élever enfin vers les sphères de la "musique universelle" : une pop virtuose et expérimentale sans le surligner, intergalactique et irraisonnée.
Et sur scène c'est encore plus fou, notre démon du dancefloor s'avérant également un claviériste virtuose doublé d'un chanteur-performer à la limite de l'irréel.Avouez que cette vidéo envoie le bois :
L'autre moitié de Carton Park, le spectacle jeune public des Gangpol Und Mit, soit Mami Chan (chant et synthés) et Norman Bambi(chant, synthés, breaks et boîtes à rythmes).
électro-J-pop breakcoroïde et fantasque pour enfants émotionnellement perturbés
et LA BOUM pour finir, bouger son boule secouer sa frange et aimer son prochain (sauvagement ou tendrement) jusqu'à une heure encore et toujours indéfinie.
HEY!TONAL, all-star-band oblige, c'est tout d'abord du name-dropping prestigieux :
Mitch Cheney (guitare, ex-RUMAH SAKIT, ex-SWEEP THE LEG JOHNNY)
Kevin Shea (batterie, TALIBAM!, GET THE PEOPLE, ex-STORM & STRESS)
Théo Katsounis (basse, ex-JOAN OF ARC)
Dave Davison (guitare, MAPS & ATLASES)
Alan Mills (blip-blips informatiques, heuuu... non, lui son groupe n'est pas culte, ni même connu).
HEY!TONAL est donc un super-groupe de super-musiciens pratiquant une super-musique fracassant rock, electronica, jazz (et bien plus encore), à laquelle on peut rattacher les adjectifs suivants : libre, technique, imprévisible, excitante.
Le premier album (sorti récemment chez AfricanTape) fut enregistré et mixé à distance (magie d'internet 2.0), du fait de l'éloignement géographique des membres du groupe. Un disque de nerds, pourrait-on précipitamment juger, mais le résultat des premières répétitions en préparation de la tournée laisse entrevoir le meilleur. Pas moins.
Luke, Pete et Brendan sont SINALOA, depuis et pour toujours. Un groupe unique de par leurs coeurs et leur humilité qui rendent leurs morceaux instantanément universels et affectifs. Emo, branche oldschool donc, plein de finesse, dignes héritiers de Policy Of 3 et en perpétuel questionnement sur leur environnement, le trio du Massachussets porte toujours grand soin à faire de leur groupe un medium précieux. Après déjà 2 tournées en Europe, 3 LPs, dont le dernier sur Purepainsugar et Level Plane, une poignée de splits et de collaborations en tous genres, SINALOA est l'exemple même du groupe généreux, sincère et intègre qu'on se fait un plaisir d'accueillir une nouvelle fois dans nos contrées.
A noter que vous pourrez les voir le même jour à 16H à La Luttine, pour un concert accoustique en compagnie des GREEN DAY lyonnais, 12XU.
Hallux Valgus c'est la réunion de Pavel (guitare, Death To Pigs) et Franck G. (batterie/chant, Sheik Anorak, Socrates et 21 autres groupes). Encore un all-star band donc, mais en version noise cette fois-ci. Riffs crasseux et catchy, rythmique épileptique et pressée, chant hurlé : la recette du bonheur.
Ulrike meinhof enregistre ses vacances dans le Vercors, produit des sons avec divers ustensiles et pédales d'effets et mixe le tout en direct. Rassurez-vous, il ne joue pas longtemps.
On en rêvait, on s'impatientait même, et voilà, Tune-Yards l'a fait : la folk qui fait remuer tout le corps. Crue, hybride, instinctive, spontanée, agressive.
Cette découverte nous fait briller les yeux depuis septembre dernier. On essaie vaguement de la décrire aux copains, mais Merrill Garbus (la fille qui se cache derrière Tune Yards) est un être complexe. Folk DIY, soul, gospel, blues, dance hall, country, yodelling, acapella, bidouillages électroniques, R&B, Motown, field recordings, chants trad ou polyphoniques, humour, spontanéité, urgence primitive, simplicité.
On n'exagère pas en disant que c'est un peu entre M.I.A et Joanna Newsom. Ou bien Timbaland Vs Sublime Frequencies. Ou alors une Kimya Dawson qui aurait mangé les Dirty Projectors, et The Blow, et du Benga du Kenya (j'ai oublié de dire qu'elle a étudié un peu la musique au Kenya aussi). Sur scène, elle tétanise tout le monde avec une voix juste et brute et pas seulement aimable, quelques rythmes tribaux, des riffs de ukulélé bouclifiés, et un coeur qui a dû souffrir un temps de ne pas ressembler un peu plus à Beyoncé.
Finalement, son auto-description reste peut-être ce qu'il y a de plus disert et persuasif: "c'est comme ta mère quand elle est vraiment vénère mais qu'à la place de te botter le cul elle se met à faire des beats de malade avec des pots, des casseroles ET ton cul".
Tune-Yards n'a pour l'heure sorti qu'un disque bricolé un peu à l'arrache. Dans les cinq ans à venir, on pense qu'elle sera aussi célèbre que Mickey, alors on en profite pendant qu'elle est encore un peu abordable : "La fille qui groove" (dixit Duracell) joue vendredi à Grnd Zero Vaise. Et comme on tient absolument à la faire aimer, c'est PRIX LIBRE.
pour la modique somme de, euh, nan, c'est prix libre en fait. ROBOTNICKA (Lyon/Dijon/Reste du monde) 2010 et la terre tremble. Pandémies crash boursiers surabondance technologique. Faire des robots une menace à nouveau. Synth-punk multimodal qui fait se mouvoir ton boule avec la frénésie crépusculaire du désespoir. Sors tes lunettes 3d et ton télécran. Premier concert de la tournée avec Baygon Vert. Ca fait longtemps qu'on les a pas vus, alors on est ultra curieux et impatients, ouais ! http://robotnicka.org/
BAYGON VERT (Dijon/Lyon) Sludge-punk insecticide à manipuler avec précaution. En cas d'ingestion demandez conseil à votre médecin de famille. Des copeaux de bois dans ton salon et de la rouille dans ta gorge. Ils reviennent, ils sont verts et ils sont pas contents. http://baygonvert.poivron.org/
+ un projet chelou d'Antoine et Chris en mode lounge à côté du bar
+ peut-être un groupe surprise, qui sait....
Ramène ta table de presse, ta distro, viens pas nous scanner, laisse ton chien dans ton mobil-home.
organisé par crusty rossi et son assistant - 20 h 30 - 7 euros
Sole (son vrai nom, c'est Tim Holland) a une bonne tête de viking nerd débonnaire. Gauchiste, vegan et roux, les forces du destin n'ont pas toujours été douces avec lui. Il est aussi le fondateur d’Anticon, label/collectif tenant une bonne place dans l'Histoire du hip-hop. En 1997, Sole a réuni dans une grande maison de la baie de San Francisco une poignées de surhommes : Doseone, Why, Odd Nosdam, Jel, Pedestrian...
Ensemble, ils ont joint leurs mains tendrement et produit un hip hop traversé de flows mutants, imprégné d'éclats de folk, d'electronica, de post rock, de musique psychédélique... Bref, tout ce qu'il faut pour repousser l'auditeur moyen de Skyrock.
Sole a toujours été le vilain de la famille, écrivant des morceaux tout aussi inventifs mais plus accessibles et directs que le reste de la bande; plus rugueux dans la façon de poser les mots, plus énervé dans le propos. Mais comme il s'ennuyait un peu à force de rapper et de composer tout seul devant son ordinateur, il a convié le groupe Skyrider (violoncelle, batterie, machines). Leur dernier passage à Grnd Zero fut aussi scotchant que la sono fut défaillante (et oui, déjà). Pour cette fois, on a mis en place une tactique imparable : louer des bonnes enceintes qui marchent.
Rature est un groupe de hip hop crust lyonnais, emmené par deux beaux gosses aux corps troublants, souples et vigoureux. L'un rappe en yaourt/éructe/marmonne dans un micro, l'autre tape nonchalamment sur sa batterie tout en jouant du clavier. On les aime beaucoup.Voilà trois morceaux de leur prochain album, en exclusivité planétaire, enfin je crois.