Une introduction enthousiaste MoHa! est un groupe norvégien que l'on peut sobrement qualifier de GENIAL. Il produit des morceaux instrumentaux énergiques à tendance bruitiste.
Ils ont joué à Grnd l'année dernière. On était dix huit, on a vibré de bonheur et d'incrédulité, puis on a repensé à ce moment avant de dormir, tous les soirs, pendant trois bonnes semaines.
Alors là on les fait Prix Libre, on va coller des affiches sur les métros/les bus/les panneaux Jc Decaux, harceler les passants avec nos flyers, enfin bref, tenter une fois de plus d'attirer le peuple dans une grande liesse multiculturelle. Car en concert, nous en sommes persuadés, Moha est un miracle qui peut plaire aux punks, aux indie rockers, aux snobs, aux métalleux, voire à ta cousine qui porte un t-shirt Belle and Sebastian et qui va bien se demander ce qui lui arrive.
Voilà deux mp3, mais ils donnent une idée bien maigre de ce que ça donne en concert:
Après un premier album qui se cherche un peu ("salut, on aime les Ruins et la musique concrète"), ils sortent en 2007 Norwegianism, une série de morceaux très courts mais difficiles à suivre. Après une seule écoute, on a un peu de mal à se rappeler ce qu’on a entendu, même en prenant trois nurofen. La première moitié du disque évoque une rafale de crises d’épilepsie, tandis que la deuxième occupe des contrées plus cotonneuses et s’intéresse plus à la texture des sons qu’à la charge d’énergie dégagée.
Sur One-Way Ticket to Candyland, sorti fin 2008, les norvégiens dévient un peu de cette direction pour devenir un vrai groupe de rock viril. Ils intègrent à leur formule des principes que les pires snobs d’entre nous jugeront vulgaires : riffs sous créatine, répétitions dessinant des figures rythmiques. Les équilibres ainsi formés sont ensuite perturbés et redéfinis environ toutes les six secondes. Ils passent donc d’une musique « arythmique » à une musique « rythmiquement complexe », pour un résultat beaucoup plus direct et même assez funky, n'ayons pas peur des mots.
Nous pouvons affirmer sereinement qu’avec cet album, la musique de MoHa devient à même de procurer une jouissance physique primaire (et plus « seulement » les picotements auditifs et cérébraux que pouvaient produire leurs disques précédents).
Ca se rapproche parfois dangereusement de Lightning Bolt, sans leurs élans lyriques « jouons des hymnes de stade au pied de l'arc en ciel », et avec un côté bruitiste plus affirmé. On pense aussi à Hella ou aux divers trucs de Mike Patton (Fantomas, surtout), pour la fascination maniaque accordée aux constructions rythmiques, ce hobby pervers camouflant sans doute des handicaps émotionnels sérieux. Des prestations qui font mal aux yeux
Quand on les voit en concert, on doit bien admettre que ce puissant fouillis sonore est produit par seulement deux bonhommes. Le premier joue de la batterie comme un dieu grec et déclenche aussi parfois des sons électroniques, notamment à l’aide de micros-contacts fixés sur sa batterie. Le deuxième réalise la prouesse assez incompréhensible de jouer très vite et très bien du synthétiseur et de la guitare en même temps. Accessoirement, le duo est taquin, et se plaît à empêcher le public de voir tout ça en plaçant face à lui des spots qui l'inondent d'aveuglantes lumières.
That Fucking Tank : Duo parfois trio en provenance de Leeds en Angleterre. Une musique savante mais merveilleusement bancale, un set de batterie minimaliste, un gratteux qui se prend pour un bassiste...et ça donne un truc entre US Maple, Shellac et Don Caballero... www.myspace.com/landsandbody
Triviale Beauté : De la cold wave faite par de grands enfants....entre Goblin et Depeche Mode en passant par Suicide : www.myspace.com/trivialebeaut
Head of Wantastiquet : Ou un des mercenaires de Sunburned Hand Of The Man....solo impro banjo/guitare avec un nouveau disque sur Father Yod/Ecstatic Peace... www.myspace.com/headofwantastiquet
Une alliance de simplicité brute et de raffinement, produit d'une panoplie instrumentale digne d'un enfant farouche mais créatif qui s'enferme dans sa cabane en haut d'un arbre pour composer des ballades dont se moqueraient les autres de sa classe. Bien qu'ils habitent l'endroit où un grand nombre de jeunes urbains en quête de bon goût perpétuel songent parfois à s'exiler, leur musique dégage avant tout quelque chose de subtilement forestier et pastoral (oué, rien que ça). Quand ils se mettent à chanter, ils ont l'habitude de prendre des voix de fausset, à la façon d'un bee-gee éraillé ou d'un bûcheron rabougri qui voudrait imiter Billie Holiday en coupant du bois. Dit comme ça, ça fait peur, mais le résultat est réussi.
A part ça, Woods est un groupe à la formation difficile à suivre. Aujourd'hui, elle semble s'être à peu près stabilisée autour de Jeremy Earl, Jarvis Taveniere et Lucas Crane. Le premier est fan de pop et s'occupe de Fuck it tapes et Woodsist (deux super labels au grain lo-fi très caractéristique, produisant un nombre honorable de groupes qui nous font paraître le temps moins long). Le deuxième joue aussi avec les punks de meneguar, et le troisième provient de l'univers coloré de la noise snob (il s'amuse avec un laptop et un lecteur cassette dans Nonhorse).
Le premier album (how to survive in the woods) a été enregistré dans une cave avec un seul micro. Il est très bien :
Et maintenant, pour Songs of shame, leur petit dernier, on en est (presque) au vrai studio. Je mettrai des extraits demain, là je viens de choper le disque sur soulseek.
Le 8 avril, il y aura aussi Gael Gallagher et une formation toute neuve regroupant Bronzy "Damien Grange" Mc Dada, Ludivine Cypher et Arnaud 808.
Health + 4 Treck (monsieur bricolage/londres) Burne (basse batterie fébriles/Lyon)
20 h 30 - 5 euros
Derrière les cols v et les pulls criards, Health est un groupe de Los Angeles qui fait du noise rock aux accents dance. Oui, dance, groove, disco, shake ton booty sur le dancefloor.
Une brève description : Des rythmiques guerrières et des guitares tremblantes, qui contrastent avec un chant éthéré et monocorde. Au milieu des morceaux les plus tribaux (ils ont écouté avec attention Drum's Not Dead des Liars), on trouve des titres moins convulsifs faisant penser à une sorte d'italo-dance no-wave, genre buvons des cocktails pétillants pour dissiper nos appréhensions devant la finitude. Un truc qui les distinguerait aussi d'une très large partie des autres mortels est l'usage du zoothorn, procédé qui permute micro et pédales de guitares et donne cet effet "incantation de sirène dépressive".
Des amitiés paradoxales : A la base, ils viennent de la scène punk de Los Angeles. Album enregistré à The Smell, copinage avec No age, Foot Village, Abe Vigoda... Ca ne les a pas empêchés de sortir un album de remixes disco, ni de partager un 45 tours et des tournées avec les hypeux insupportables de Crystal Castles.
Une conclusion éloquente :
Une amie chère qui, en attendant le 25 avril, coche méticuleusement chaque case de son calendrier, me suggérait: "t'as qu'à dire que c'est un peu la musique interne que tu dois entendre quand tu as un masque à oxygène, couché sur un brancard d'ambulance qui va très vite". On n'est pas loin.
Dans un cliquetis de fracas sonores et visuels émergent ces performances méca-électroniques et toujours uniques. Pour ce Wake Up! Tour 2009 sont réunis autant d'expériences synesthesiques, des jeux en permanence sur la corde raide avec les limites du support celluloïd. Des évènements sonores et visuels concrets réunis dans des environnements machiniques saturés pour un chant du cygne en hommage au support cinématographique, appelé à disparaitre. Ritournelles de boucles, ballet de collages, de textures concrètes, de griffures, brûlures, saturations dans un univers expérimental en expansion où se côtoient allègrement destructions et circonvolutions de sons et de lumière pour une acception élargie du cinéma.
Musique/bruitages: Tokage {ambient-noise} + Overload Collapse {power noise} Performance cinéma expérimental : Sara Tocchetti & Ricardo da Silva
Retour à Lyon de la référence incontestable de la scène Breakcore ! Aaron Funk est un pilier des musiques électroniques. Fin producteur prolifique (une moyenne de trois albums par an, et ce depuis une dizaine d'années), naviguant entre la Drill'n bass, l'IDM et la musique classique, il étonne à chaque album. Mêlant avec classe la mélodie et les rythmiques les plus barrées qui soient, il nous rappelle sans cesse que le bon breakcore se fait avec finesse. Cette nouvelle tournée européenne est l'occasion pour lui de défendre sur scène son nouvel opus, "Filth" sur le point de paraitre fin avril chez Planet-mu. Résolument taillé pour le dancefloor, Venetian Snares à ressorti pour l'occasion ses TB303 et autres Roland d'époque pour créer un album d'acid breakcore qui sera sans aucun doute d'une efficacité redoutable sur scène !!
Stupid Dog - Bee records - Jarring Effects - Tours
Issu de la scène électronique tourangelle, il commence à jouer en 1995, très influencé par l’indus de Coil, Psychic TV et autres Meat Beat Manifesto, le hardcore/gabber, la techno américaine et par une musique “ ambient ” plus expérimentale. La rapide maîtrise du mix et sa grande vitesse d'exécution lui permettent progressivement de s’ouvrir à d’autres styles (jungle, hip hop, breakcore, braindance, idm) pour expérimenter des sets à 3 platines aux rythmes cassés, réalisant en quelque sorte l'idée du mix global. Préférant donc le mélange des styles à la monotonie des sets uniformes, ses mixes sont un grand défouloir bestial où s’entrechoquent violemment l’electronica, la techno, le breakcore, l’electro ... selon l'improvisation et l'inspiration du moment. Stupid dog est membre d'EBS (Bee records), Vox Populi (Jarring Effects) ou encore Ear_Thrillerz au coté de Philippe Petit (ex Pandemonium - Bip hop).
Monsieur Connard - Audioactivity - Vichy
Monsieur Connard est l'un des membres fondateurs du netlabel Audioactivity et co-organisateur du recent Festival des Musiques Obscures (Zoo - Geneve) où nous avons pu le voir au coté de Mu-ziq, Bong Ra ou encore Enduser.. Son set navigue entre dub, hip hop, hardcore et electronica pure. Son univers bancal a un goût particulier; un goût amer, rouillé, dans lequel s'entremêlent sonorités acides, rythmes charcutés, distortions en tout genre... Inspiré par les déviances humaines, il se crée un monde, un monde pénible où sentiments perdus se contorsionnent sur des beats métalliques, et ses visions alarmistes se frottent dangereusement à la vie quotidienne...
Opti - Airflex Labs / JFX Crew - Lyon
Mr multimedia chez Jarring Effects et co-fondateur du récent label lyonnais Airflex Labs, amateur de basse, de noise et d’electro, opti s'est interessé très tôt aux musiques électroniques. Armé de son laptop et de ses controleurs, il extirpe l’essence des tracks qu’il mixe en les maltraitant en direct pour un set warm-up Dubstep qui pourrait vous surprendre.