Bien qu'aujourd'hui encore en cryostase, le webzine grrrndzero est toujours là. Il reprend des forces et pourra bientôt battre la campagne comme un fier animal béat courant après ses nouvelles passions éphémères.

La section imagerie rassemble principalement les vidéos de concert de concerts passés. Le plan est de développer un peu cette zone. Qui sait la webdoc-fiction-témoignage-interactif-big-data sur la vie quotidienne de Grrrnd Zero « Tout pour La Cause rien pour les Autres - saison 1 : Crust beer et lingerie fine » sortira peut-être un jour. Et pourquoi pas un live stream de nos sessions cuisine ou du chantier ?

On va essayer de rassembler des liens à la cool dans cette section là aussi. Des sites qu'on aime bien, des projets qu'on jalouse, des trucs à lire à notre place, des images rigolades, ce genre de choses là.  

Les archives chaos sont les archives de TOUT le site depuis les début de gz, par ordre de publication.
Quelques trucs se sont peut-être perdus entre les différentes version du web, mais sinon on archive méthodiquement et tu peux tout explorer.

 

 

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De la pop

costume

Le premier album de Pill Wonder est sorti cette année, il s'appelle "Surf/Jungle", un nom fort bien choisi tant leur musique exsude toute la tropicalité (ça fait longtemps qu'on l'avait pas entendu, ce mot) de l'Equateur et du Vénézuela réunis. En fait, les Pill Wonder viennent de Seattle, et on dirait qu'ils ont fait un pacte pour ressusciter infiniment l'esprit des Beach Boys à l'aune de la technologie lo-fi. En substance ce sont trois guitares nasillardes, deux batteries rudimentaires, des voix fausses mais décomplexées, des clochettes, et des tas de bruits enregistrés de faune humaine et animale.

pill wonder - gone to the market

pill wonder - wishing whale

et le tigre est en toi ! :

pill wonder - what we know

et une jolie reprise de Guided by Voices : 

pill wonder - my valuable haunting knife

L'apocalypse souriant

don vito

Les membres de Don Vito viennent de Leipzig et forment un trio spontané, concis, dense et turbulent. Leur dernier disque s'appelle IV*, navigue avec dextérité entre structure et chaos, comporte dix morceaux et dure le temps de fumer une clope et demie. C'est habile comme du math rock, féroce comme du punk, débordant comme du free jazz, et ça donne envie de danser comme une patate.


Don Vito - Jean Luc Cora


Don Vito - Banana


Don Vito - Mihaha


On peut acheter le vinyle de IV ici (ils offrent le cd en bonus).
Ils joueront à Lyon fin mars.

*Le précédent, III, était sorti sur Gaffer Records, label hébergé à Grnd Gerland. On peut le commander .

Unsane

UnsaneCover_T

Lorsque, perdu dans l'écoute boulimique de quelques nouveautés, se rappelle à mon bon souvenir l'époque lointaine ou j'écrivais pour des fanzines, papier j'entends, l'idée démente de récrire sur la musique me revient. Acte d'autant plus inconscient qu'à titre personnel lire sur la musique est une chose qui m'ennuie. Je sais, c'est étrange mais c'est ainsi. Commencer par une chronique d'UNSANE me paraît dans ce contexte être une bonne idée: nouveauté et continuité sont les meilleures amies du monde.

La nouveauté concerne 3 titres dont la particularité est de n'exister que sur format numérique. 3 inédits, en vente sur le site web développé, entre autres, par 2 membres du groupe : Coextinction Recordings, étrange concept web porté par Chris Spencer et Dave Curran, mais aussi James Paradise et Andrew Schneider. La famille en quelque sorte. L'intérêt d'un tel site et d'un format uniquement web me laisse un peu perplexe. Faire payer des titres numériques me dérange. Vous aurez compris cependant qu'en 24 heures les titres se trouvaient sur toutes les bonnes pages web. A vous de voir donc.

La continuité elle, se trouve dans la musique. Parce que le groupe n'invente RIEN sur ces trois morceaux, et c'est pour ça qu'ils sont si jouissifs. Basse énorme, guitare bluesy saturée, rythmique en fonte, voix aussi écorchée que plombante. Du bonheur en barre donc, et un son énorme. Unsane fait sa musique, qui à défaut d'être novatrice, n'appartient qu'à eux. Chose suffisamment rare pour être soulignée. Un seul bémol peut être sur le troisième titre, sorte d'instrumental mi « rock » mi « indus », qui n'est pas sans rappeler le dernier titre du Visqueen, dernier «vrai» album en date, où ces trois titres n'auraient d'ailleurs pas dépareillé. Une instru donc, qui marque soit une nouvelle passion du groupe pour quelques sonorités post-apocalyptiques, soit l'envie de torcher rapido un troisième morceau histoire de faire bonne figure. C'est selon votre humeur.

Mais qu'on se le dise, cela reste tout simplement excellent, très très au dessus d'une grande partie des sorties du moment, ce qui fera plaisir aux gérontophiles.

Unsane - Pigeon


grippe et pachydermie



Chief Stephen Osita Osadebe était un grand chanteur nigérian qui, pendant quarante ans, avec son groupe His Nigeria Sound Makers International, a brassé musique highlife, rumba, calypso et plein d'autres trucs qui donnent bonne mine. "Onuigbo"  est le tube international de ma chambre, et quand Osadebe se met à chanter, on dirait un vieil éléphant enrhumé.


Chief Stephen Osita Osadebe & His Nigeria Sound Makers International - Onuigbo

osadebe


La vie à Grnd Gerlande - 2 : Les clips de la honte


A Grnd Gerland, il se trame plein de belles choses au delà des concerts (Cf la rubrique "Constellation", qu'on devrait un peu remettre à jour).


Il arrive aussi qu'il se passe des trucs dont on peut plus difficilement retirer de la fierté. Nous en exposerons aujourd'hui deux catégories :

1 - "On était pas au courant"

Exemple type : Théoriquement, quand quelqu'un veut utiliser le lieu, il doit nous le demander. La décision est prise collectivement, lors de réunions hebdomadaires interminables. Dans la pratique, il suffit parfois de connaître vaguement un pote d'un pote qui a un bureau à Grnd et l'accès à quelques clés. C'est à peu près ainsi que Jukebox Club (rien que le nom fait penser à une soirée organisée par Béatrice Ardisson), un groupe de variète-rock dansante H&M, s'est retrouvé à immortaliser sa musique en images dans notre quartier général :

{vimeo width="600" height="337"}7164455{/vimeo}

Prenons garde, ils ont déjà un nouveau projet au nom tout aussi inspiré, Princess Galaxy. On songe à murer toutes les entrées pour être certains qu'ils ne reviendront pas.

2- "On pensait pouvoir leur faire confiance"

Exemple type : Quand les copains de Clara Clara (qui répètent à Grnd Gerland) nous disent qu'un gars voudrait tourner un clip pour eux rue pré gaudry, on est d'accord, on est même enthousiastes. Mais quand on voit le résultat, c'est la totale : un clip en 3D, des effets spéciaux FR3 Auvergne, une fille qui erre à côté du groupe avec une moue blasée, écrasant du talon des cds en morceaux qui trainent par terre... C'est moche, c'est prétentieux, c'est un cauchemar visuel total. Les pauvres Clara Clara tentent de cacher cette vidéo, mais il faut bien les faire payer :

{vimeo width="600" height="337"}10031843{/vimeo}


Heureusement, ils ont aussi des bons clips, mais on va en rester là pour cette fois.

souvent le monde n'est pas ce qu'il parait

jorisleptitdude


Les lourds rideaux de velours rouge de la Black Lodge dans la cruciale série Twin Peaks de ce bon vieux chantre de la méditation transcendantale qu'est David Lynch laissent à penser que cette étrange pièce labyrinthique et flippante où des nains atypiques fredonnent en verlan littéral serait une représentation de l'envers du décor du réel. Ou de la zone même du cerveau où se joue cette angoisse primale, que rien ne soit comme on le perçoit, que chaque individu au sourire bienveillant s'avère un ignoble croquemitaine, que d'intenses conspirations mondiales se trament secrètement dans quelque bureau du dernier étage d'un immeuble anonyme ou dans les arrière-salles de clubs chics ou encore dans des caves avec Laurence Ferrari et Laurence Parisot et le patron de Total portant des robes de bure et des capuches super-grandes en payant leur tribut à un quelconque démon issu d'un cercle avancé des enfers.

C'est parfois pareil avec un bête disque de rock. Oui, du rock. Rien que de l'écrire, mes doigts brûlent et mon thermomètre à scrupules grimpe dans le rouge. Tu l'écoutes vite fait et pas grand chose ne retient ton attention. Et puis, peut-être que d'y revenir permet de débloquer certains freins psychiques et qu'il finit par toucher certaines parois secrètes de ton esprit, bien planquées. Que tu t'éveilles à une autre compréhension. Et qu'il devient difficile de décrocher. C'est mon cas avec Bruise Constellation, premier LP en date de Circle Pit. Rappelons au monde incrédule que le Circle pit est une danse virile au cours de laquelle les participants courent en cercle sur un rythme rapide durant les concerts punk-hardcore, metalcore, et trash-metal :

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Circle Pit est un duo (accompagné d'une batteuse en concert) qui vient de Sydney en Australie, et rien que de les voir en photo donne envie de sortir nu dans la rue un soir de novembre pour se jeter dans la première fontaine tant eux aussi font monter la température (Ok, ils sont presque trop beaux pour pas être des gros poseurs. C'est énervant.). Découverts grâce, ou à cause de Ratcharge (zine punk lyonnais ou presque) et Freakout ( autre zine punk collectif lyonnais. Lisez-le ! ), qui chroniquaient leur premier et fantastique 7", bien plus punk et cra-cra, sorti sur le chouette label DIY Rip Society, australien lui aussi ( qui sort avec passion des disques d'autres groupes du même coin, notamment Zond et Royal Headache).
Ils en ont fait du chemin entre-temps les petits, puisque tout en préparant la sortie d'un nouveau 7" sur ce même label, les voilà qui sortent ce LP formidable chez Siltbreeze ( tranquillement un des meilleurs labels du monde, qui a sorti entre autres des disques de The Dead C, Puffy Areolas, Charalambides, Ratas del Vaticano, Guided By Voices, US Girls, ok ça va, j'arrête ).

Ces deux loulous sont à cheval sur un bourricot qui pourrait sentir le réchauffé et la fin de parcours, et pourtant. J'y entends des résurgences glam ou classic rock, des trucs un peu sexy des Rolling Stones, du T-Rex aussi. Ça ressemble aussi un peu à Royal Trux, ce vieux groupe indie de gens complètement barrés, qui comportait également un duo mixte et sexy. J'arrive pas vraiment à capter de quoi parle le groupe dans ses chansons, mais si vous voulez mon avis, ce disque sent le sexe à plein nez, du sexe cru qui n'a pas peur de se raconter, ces moments où quelque chose se passe avec ton/ta/tes partenaires que tu ne peux pas forcément expliquer, une complicité, une certaine forme d'engagement, de dévotion. Bref. Tu vois le tableau ? Les deux chantent et se répondent, avec la passion plutôt que la technique, les riffs claudiquent, la batterie est minimale, parfois à côté de la plaque, mais ça sonne pas faux. Ces chansons tiennent à pas grand-chose, et ont ce côté sec et dépouillé, bien in your face, qui les rend d'autant plus attachantes.

Le groupe prend son temps, et ne te livre ses tubes les plus évidents qu'après quelques morceaux. C'est pas autant le gros défouloir de leur premier 7", et ça perd en urgence et en violence ce que ça gagne en langueur avec son petit côté insidieux. C'est un peu plus clean pour le son aussi, et c'est pas dommage finalement, on entend les chants hyper distinctement et ça vaut plutôt le coup. Le début comme la fin du disque sont timides. Première baffe après quelques écoutes, l'enchaînement "Infinity" et "Hurricane". La première est une chanson down-tempo, laid-back, plutôt tranquille, une chanson de répit et d'amour après la guerre, chantée d'une voix sensuelle par l'élément masculin. Bien. La deuxième est une bombe et comme son nom l'indique, elle fait pas de prisonniers en emportant tout sur son passage, petit riff en or qui court après la batterie, les voix qui se parlent, s'écrasent et se complètent, agressives, avec cette fille qui chante vraiment à l'arraché et qui cherche pas à faire du joli. Oui.

Le reste est à l'avenant et coule tout seul après quelques écoutes. Globalement l'album ressemble de loin à une suite lancinante et hypnotique, la fusion des divers éléments tendant à prendre l'auditeur dans un piège tout à fait séduisant.  Y a bien quelques moments en-dessous, et on a sans doute pas affaire à un disque ultime ou à un quelconque chef-d'oeuvre, non, je le vis plutôt comme un disque de route, un disque de tous les jours quoi, qui te pousse et te porte, un disque passioné. "Shallow Grave" est une chanson poignante, retenue, qui curieusement donne envie de foncer dans le tas. Et d'aller voir derrière ces lourds rideaux de velours rouge si quelque chose de différent n'aurait pas échappé à notre regard blasé par la froide banalité d'un monde où tout ne fait que circuler.

Circle Pit - Infinity

Circle Pit - Hurricane

Circle Pit - Shallow Grave

Et aussi un morceau issu du premier 7". A l'époque il était encore possible de confondre avec un groupe de no-wave, avec un son du garage de ton papa au chômage. Les enfants chantent, se lèchent les oreilles et font la sarabande en picolant du mauvais bourbon :

Circle Pit - Everybody Left



En bonus dans "lire la suite", une bonne vidéo de poseurs pour le titre "Speed Limits"

Lire la suite : souvent le monde n'est pas ce qu'il parait

The Ex - Catch my Shoe

the-ex-catch-my-shoe


Celles et ceux qui ont récemment vu The Ex en concert le savent déjà : le départ de G.W. Sok, chanteur historique du groupe, et son remplacement par Arnold De Boer (chanteur/guitariste de Zea et ami de longue date) n’ont pas eu de conséquences fondamentales sur la musique et l’esprit frondeur de The Ex.

Sur Catch My Shoe on retrouve les hollandais avec le même plaisir, celui d’un punk vindicatif lorgnant à la fois vers quelques musiques ethniques (essentiellement africaines comme sur Eyoleyo), une noise tendue, un tribalisme survolté et des escapades improvisées virulentes (le final fracassant de Bicycle Illusion). L’amateur pourra éventuellement être quelque peu refroidi par la trompette de l’italien Roy Paci donnant ça et là un côté plus festif à une musique que l’on préfèrera toujours colérique (ce qui est pourtant bien le cas sur l’excellent et introductif I Was The Pilot), mais The Ex arrive toujours à tirer son épingle du jeu. Ainsi Cold Weather Is Back navigue habilement entre mélancolie proche de l’esprit d’un vieil enregistrement de De Kift et montées en puissance colorées – cuivrées donc – puis martelées pour une séance de danse du ventre finale et enjouée.


Les nouveaux titres de The Ex sont souvent très longs, plus de six minutes, et ont tendance à reprendre cette structure bipartite allant de l’exposition chantée à l’explosion instrumentale. Seul Life Whining renoue avec la concision et un peu avec la colère directe et frontale d’Aural Guerilla. Katrin, derrière sa batterie, donne le rythme toujours aussi imparablement et elle a également droit à son habituel petit tour de piste au chant (Eyoleyo). Steve Albini est à nouveau à l’enregistrement, chez lui à Chicago, lequel enregistrement n’aura encore une fois duré que deux ou trois jours, et le son sec et dur concocté par le maître est bien évidemment à la hauteur (et pendant qu’on y est c’est Bob Weston qui s’est occupé du mastering).

On aura donc compris qu’il n’y a strictement rien de fondamentalement neuf dans ce vingt-quatrième album (??!) de The Ex, si ce n’est l’adjonction d’une troisième guitare – celle d’Arnold de Boer puisqu’il ne fait pas que chanter – offrant quelques belles parties à trois, le jeu du nouveau venu contrastant quelque peu avec celui de Terrie et d’Andy, plus tranché et plus dissonant (de plus les deux guitaristes « historiques » de The Ex sont passés à la guitare baryton après le départ du groupe en 2002 du bassiste Luc Ex et l’épisode Rozemarie Heggen à la contrebasse). On note également un chant à l’occasion un peu plus mélodique et moins scandé (Three Float et 24 Problems, sans aucun doute le meilleur titre de l’album) mais la couleur générale de The Ex n’est en rien bouleversée. On est en terrain plus que connu et ce qui sauve Catch My Shoe de la révérence polie pour les grands anciens c’est le niveau qualitativement supérieur de l’écriture. Et puis aussi, avouons-le, le fait que Catch My Shoe est le premier album studio de The Ex depuis pas moins de six années. En clair on commençait à être sérieusement en manque !


The Ex - 24 Problems

The Ex - Eoleyo


The Ex - Life Whining


Catch My Shoe est publié par le groupe lui-même sur son propre label (10 euros port compris pour un CD, 17 euros pour un vinyle à cause des frais d'envoi). Pour celles et ceux qui se font du souci pour G.W. Sok, quelques bonnes nouvelles : notre homme va bien. Il a rejoint le groupe toulousain (!?!) Cannibales & Vahinés, et on a pu l'apercevoir aux côtés de ZU et Two Pin Din, le groupe d'Andy Kerr (le premier guitariste de NoMeansNo) et Wilf Plum (ex batteur de Dog Faced Hermans, désormais dans Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp). Il participe également à Detective Instinct, projet de Oli Heffernan regroupant aussi les petits gars de Trumans Water, Jad Fair, Mike Watt... Toute une série de EPs est déjà sortie sur Sickroom et un album est prévu pour plus tard sur African Tape.

les anglais, le recyclage et l'oubli

main mia


Depuis quelques mois, j'habite avec un individu insolite qui passe pas mal de (bonne) musique dans le salon. Entre les obscureries noise, le punk et la musique de kebab, un tube contrastant avec le reste revient régulièrement :


M.I.A - Paper Planes

Au final, j'ai dû concéder que l'agaçante anglo-pakistanaise n'a pas complètement cessé de faire de la musique fort efficace pour onduler du boule après son premier album.

En voulant partager ma "découverte", j'ai constaté qu'en fait cette chanson (sortie il y a bien deux ans) a déjà envahi les moindres recoins du monde libre, retentissant aussi bien dans des blockbusters débiles que dans les bals d'étudiants. J'ai surtout pu remarquer avec une légère angoisse que très peu de personnes de moins de 25 ans pouvaient identifier le sample autour duquel tout le morceau est construit.  Voici donc l'original, grand morceau de reggae mutant que je pensais immortel, tiré de l'album Combat Rock de The Clash.


The Clash - Straight To Hell
 

fraîcheur cyanure


feelingofjoris


Feeling of Love
est une formation bâtarde et macabre, blues punk velvetien tout décharné/cramé, pile poil à la frontière entre le crachat et la drogue. Herpès sonore de l'Est en trio à écouter sur les hauts-parleurs d'un chiotte délabré de Perrache un lundi vers 23h.


Leur dernier album s'appelle OK Judge Revival et comporte plusieurs pistes musicales de bon goût aux titres évocateurs ( Better than a Dog Detective, ou encore Respect Exotic Love ) et aux ambiances charpentées oscillant entre des gros tubes de blues-punk à synthétiseur et des titres bien lents et voûtés à l'odeur de sueur lysergique, bien velvetiens en diable. Miaou.

Encore une boulette fumante issue de la·Triple Grande Alliance de l'Orient de l'Europe Centrale

Feeling Of Love - Better than a Dog Detective
: ça c'est pour le côté garage incendiaire qui défonce tellement qu'on peut presque même plus dire qu'il s'agit de "garage". La première de l'album, du gros tube de déglingos qui fait saigner les gencives.

Feeling Of Love - Leader Of the Cops : et ça c'est la face plus sombre et spatiale de l'affaire. y en a qui voient du Velvet tout craché là-dedans. Ya quelques effluves de Spectrum/Spaceman 3 aussi. Mantra lysergique pour enfants retenus en garde à vue.

PS : Comme par hasard, Feeling of love joue à Grnd Gerland le 13 décembre prochain, voir rubrique agenda pour plus d'infos.



Pajo


David Pajo
a fondé un groupe important (Slint), puis fait de l'intérim dans beaucoup de groupes (Tortoise, Royal Trux, Stereolab...), trop de groupes (Yeah Yeah Yeahs, Interpol : il faut bien payer son loyer). Il sort aussi pas mal de disques en solo. Après s'être appelé Aerial M ou Papa M, il s'est mis à jouer sous son nom, Pajo, et a récemment enregistré un album de reprises des Misfits, "Scream with me". La plupart de ses enregistrement sont instrumentaux, mais quand il se met à chanter, on pense à la fois à Elliott Smith, Bill Callahan et Palace Brothers, dont il a participé aux premiers albums.


Les fans des Misfits hurleront surement à l'hérésie mais je suis une fille sensible et ceci m'émeut:

Pajo - where eagles dare


Pajo - angelfuck


Un morceau plus vieux, issu de sa période post rock, juste après Slint :

Aerial M - Wedding Song N° 3 (M is..., 1997)

Encore un autre, de la folk pastorale :

Papa M - Knocking the Casket (Live from a Shark Cage, 1999)

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