Cajoline, Barbapop et Stéphane l'anonyme présentent :
Death Sentence Panda + Greenbelt + Raymonde Howard + Trouble vs Glue -GRND GERLAND - 20 h - 5 euros
DEATH SENTENCE : PANDA ! - le bruit et la fureur -
Un trio Post Punk foufou de Friscoland, au nom énigmatique. S'agit-il encore de vegans luttant pour la survie du rouge à lèvre sans arrière goût de baleine séchée, ou bien de carnassiers sans coeur souhaitant la pendaison des plus jolies peluches vivantes jamais rencontrées ? Nous tairons les informations que nous possédons, parce que nous sommes des être fourbes et sans respect.
A part ça, ils ont le bon goût de jouer de la clarinette et de la flûte traversière, et aussi du roi des instruments, la batterie. Dans la jungle «Noiseland » où des macaques s'efforçant de tourner les boutons des amplis jusqu'à 11 règnent en maîtres absolus du bruit, il est bien difficile à Petit Panda d'imposer ses instruments en provenance directe des cours de musique au collège... Heureusement, Petit Panda rencontre Grand Manitou Curieux (Upset the Rhythm Records), qui sort leur premier album après seulement 3 mois d'existence (Puppy Kitty or Both = 8 chansons, 11 minutes, "waou c'est trop bien', "mais comment font-ils pour sortir ce son d'une clarinette", et autres exclamations...). Suivront Festival of The Ghosts et Insects Invaden, toujours chez Grand Manitou Records.
Partant d'une réflexion sur la valeur des biens de consommation, ce nantais récupère tout ces objets que nous jetons, soi-disant désuets, pour construire sa pieuvre : un orgue électro-mécanique, 45 touches de clavier activant chacune des moteurs, des lumières et des sons. A mi-chemin entre un chef d'orchestre et Frankenstein, il active ses automates pour construire une ambiance parfois féérique, souvent étrange, parfois industrielle, en tout cas définitivement immersive. Après un premier passage à Grnd Zero Gerland en juin dernier accompagné de son acolyte Boris Jacobek, Pierre Gordeeff vient une nouvelle fois hanter notre salle d'exposition avec son hydre.
À l'instar de L. Ron Hubbard, Makoto Kawabata est un gourou créatif (heu, BEAUCOUP plus talentueux que le patron de la Scientologie quand même). Formation animiste à géométrie variable composée de copins de Kawabata, serviles et "expérimentés" (leur dégaine à peine moins freaks en témoigne), Acid Mothers Temple se plait visiblement à improviser (très fort) de longues plages instrumentales et subliminales vantant les mérites de friandises étranges qui semblent les rendre photosensibles. La légende raconte que leurs yeux sont bridés afin de filtrer la lumière du jour.
Un peu comme si les membres du Jimi Hendrix Experience n'étaient pas vraiment morts et s'adonnaient depuis au drone, à la noise et à la contrebande de bonbons plus ou moins raisonnables.
CHRIS CLAVIN Gainesville/USA, monsieur Plan-it-X records et également guitariste/chanteur de Ghost Mice, en solo cette fois. chaos-folk. www.plan-it-x.com
THESEAREPOWERS New York, art-rock sombre rappelant parfois le vieux Sonic Youth, Lydia Lunch ou la no-wave new-yorkaise. www.thesearepowers.com
DELAY Colombus/USA, trio de kids passionnés qui font du punk rock mélodique comme vous en écoutiez avant d'être trop cools et de vous mettre à la noise & au folk. sur Plan-it-X records (Ghost Mice, Soophie Nun Squad, This Bike is a Pipe Bomb...) www.plan-it-x.com CHICKEN'S CALL Grenoble, Anarcho-punk mélodique pour chanter le poing en l'air. www.lustucrust.org/chickenscall_infos.html
Après AKIMBO et WOLF EYES l'an dernier, Ostrobotnie remet le couvert en collaboration avec Zéro jardins pour une soirée hyper noise VS noise rock.
THESE ARMS ARE SNAKES: Eux aussi sont de Seattle mais n'ont pas la chance d'avoir un batteur à tête de cheval dans leurs rangs au même titre que les stars de l'an dernier. Bref, ça ne les empêche pas d'envoyer un gros post-punk par moment plus ou moins mathématique, mais surtout très accrocheur. Le genre de groupe qui a mis longtemps à accoucher d'un album correct (c'est maintenant chose faite avec le très bon Easter et le petit dernier Tail swallower and Dove) mais qui n'a jamais volé sa réputation scénique. Le chanteur a beau en faire des caisses ça fonctionne de la première à la dernière minute. Et puis y a le bassiste de BOTCH dedans. www.myspace.com/thesearmsaresnakes
SWORD HEAVEN: On ne savait pas trop d'où ils sortaient mais ils ont fait un disque assez incroyable sur Load voilà quelques temps. Ca a autant à voir avec les Swans des débuts qu'avec Wolf eyes et s'ils nous réinterprètent ce "Entrance" en live, ça risque de faire très mal. Le disque a ce petit quelque chose de sournois et de pernicieux qui fait que tu as l'impression que ton chirurgien dentiste te détruit le tympan à coups de roulette tandis que ton corps passe sous une presse hydraulique, et ça dure une bonne grosse demi-heure comme ça. www.myspace.com/swordheaven
RUSSIAN CIRCLES: Ils accompagnent TAAS en tournée mais il faut bien avouer que le dernier disque "Station" ne m'a pas vraiment convaincu, il parait que le premier est mieux. C'est du post-rock bien lourd un peu à la Pelican mais en moins métal, c'est pas très imaginatif et ça tourne un peu en roue libre par moment. Les morceaux du premier album sur myspace ont en effet l'air mieux et ça ferait presque penser à une version plus rock'n'roll de Guapo avec un poil de math-rock dedans et des riffs héroïques pour aller casser du dragon à dos de destrier. En fait je suis en train d'écouter en même temps que je tape ça et je crois que je vais me pencher sur ce premier album parce que c'est vraiment pas mal. www.myspace.com/russiancircles
DEBORAH KANT: Oui on les connait tous et ils ont déjà joué 25 fois à Lyon depuis 3 ans mais quand même c'est super bien ce qu'ils font. Alors si des fois vous n'étiez pas sortis de chez vous depuis quelques années, Deborah Kant joue de la noise qui vous rappellera sûrement les débuts de Sonic Youth mais avec un côté bien crado à mettre plus en relation avec les Melvins. Bref, c'est du grunge joué avec les dents avec des guitares même pas accordées parce que ça sert à rien. www.myspace.com/deborahkant
Attention, le concert de nos héros aura lieu à 18 HEURES, dans le salon. Un rendez vous de fin d'après midi, pour apprécier la délicate musique des Volcano the Bear. Après leur passage au rail théâtre l'an passé, nous voulions les faire repasser dans des conditions d'écoute religieuse. Nous retrouverons Daniel Padden (clown cosmique) et Aaron Moore (batteur génial) dans notre écrin de moquette, beaucoup plus intimiste et soyeux.
Waou, le Dieu des Days Off et des Rebondissement Improbables nous amène WHY? à prix libre.
Autrefois, Why c'était juste Yoni Wolf, un être qui porte fièrement la moustache, accessoirement membre fondateur du collectif Anticon. Depuis, le projet autiste s'est transformé en vrai groupe, avec un frère sournois à la batterie, un hippie bavard aux claviers, et parfois aussi d'autres gens.
Autrefois, il parlait régulièrement avec Dieu (dans Clouddead) entre deux bricolages bordéliques à la lisière du génial (dans Reaching Quiet). Depuis, il verse sans vergogne dans un format indie-pop/hip-hop plus classique. Mais ce n'est peut être pas un crime très grave quand on est aussi doué. Quelques mp3 pour prendre conscience de l'importance de la chose :
Agaskodo Teliverek - Le duo hongrois d'experts-comptables repentis s'est récemment adjoint les services d'un homme tout pâle (à la batterie) et d'une dame toute jaune (au chant), mais ils font toujours autant n'importe quoi. Il y a juste un peu moins de machines et un peu plus de transpiration d'origine humaine dans leur mélange confus d'électronique lo-fi, de pop, de punk et de hard rock.
Gay Against You - Des adeptes de la régression, entre, heu, Devo et Atari teenage riot. Malheureusement, les mp3 ne restranscrivent pas efficacement la mongolerie aigüe de leurs concerts, mais je n'ai pas réussi à trouver une vidéo décente sur youtube.
LIEU : Grnd Gerland 40 rue Pré Gaudry - LYON 7 - M° Ligne C Jean Jaurès
CRËVECOEUR
Dire de CRËVECOEUR qu'ils passent inaperçus en France est une évidence des plus crasses.
Cette injustice (injustifiée) ne manque pas d'être soulignée par le nombre improbable de concerts et tournées à l'étranger, terre d'accueil hospitalière pour ce groupe géographiquement inclassable (Tucson Arizona, Bohème tchèque..?).
Musicalement, on fait le grand écart entre les cavalcades d'Ennio Morricone, les élans marriachis de Calexico et les petites pièces bricolées de Yann Tiersen ou Pascal Comelade.
Un premier album sorti sur DSA (Sylvain Chauveau, Pascal Comelade, Ulan Bator), un deuxième sur Denovali (enregistré par Richard Formby, cf. Herman Düne, Hood, Mogwai, etc..), une poignée de single sur un obscur label lyonnais et des premières parties prestigieuses (Shannon Wright, Karate, Sophia, Do Make Say Think, Castanets, Dead Meadow) complètent ce maigre texte de présentation décidément pas à la hauteur du groupe.
Duo américain d'Athens, Georgie, composé d'Amanda et Jeremy, respectivement violoniste de Shannon Wright et batteur de The Low Low's.
Normalement, rien que cette phrase devrait suffire à vous faire venir, mais je vais quand même développer un peu.
A l'instar de leur collègues de tournée, ils utilisent tout un attirail d'instruments qui font "gling-gling" (xylophone), "frrrrt-frrrrrt" (violon), "tiiiiiiiiiiiing" (triangle) ou encore "vouuuuuuuuuuu-vaaaaaaaaaaaaaaaaaa" (accordéon, onomatopée approximative) et qu'on n'a pas trop l'occasion d'entendre à Grnd Zero.
La voix d'Amanda rappelle par moment celle de PJ Harvey, mais c'est pas trop grave, l'ensemble donne une pop sombre, intimiste, en parfait contre-point du folk-des-grandes-étendues (désert de Mojave, parking d'Auchan de Vénissieux) de Crëvecoeur.